Aléas retrait et gonflement des argiles (RGA) en Corrèze

Mis à jour le 16/01/2020

Les phénomènes de retrait-gonflement de certains sols argileux provoquent des tassements différentiels qui se manifestent par des désordres affectant principalement le bâti individuel. En France métropolitaine, ces phénomènes ont été mis en évidence à l’occasion de la sécheresse exceptionnelle de l’été 1976. Ils ont pris depuis une ampleur importante lors des périodes sèches des années 1989-90 et 1996-97 et, tout dernièrement, au cours de l’été 2003.

Selon des critères mécaniques, les variations de volume du sol peuvent s’exprimer soit par un gonflement (augmentation de volume), soit par un retrait (réduction de volume). Elles sont spécifiques de certains matériaux argileux, en particulier ceux appartenant au groupe des smectites (dont fait partie la montmorillonite).

La prise en compte, par les compagnies d’assurance, des sinistres liés à la sécheresse a été rendue possible par l’application de la loi n° 82-600 du 13 juillet 1982 relative à l’indemnisation des victimes de catastrophe naturelle. Depuis l’année 1989 (début d’application de cette procédure aux sinistres résultant de mouvements de terrain différentiels consécutifs à la sécheresse et la réhydratation des sols), près de 8 000 communes françaises, réparties dans 90 départements, ont été reconnues au moins une fois en état de catastrophe naturelle à ce titre. En septembre 2008, le coût des sinistres dus à la sécheresse, indemnisés en France entre 1989 et 2003 au titre du régime des catastrophes naturelles, a été évalué par la Caisse Centrale de Réassurance (CCR) à environ 3,9 milliards d’euros, ce qui en fait la deuxième cause d’indemnisation, juste derrière les inondations.

La Corrèze a été faiblement affectée par ce phénomène. Les arrêtés CatNat ont principalement concernés les périodes 89-90, 92-95 et l’été 2005. Au total, à la date du 31 décembre 2009, 6 des 286 communes que compte la Corrèze y ont été reconnues au moins une fois en état de catastrophe naturelle sécheresse, pour des périodes allant de mai 1989 à septembre 2005, soit un taux de sinistralité de 2,1 %. Aucune reconnaissance CatNat n’a été prise en 2003 mais 93 dossiers ont été déposés par la préfecture de la Corrèze pour une reconnaissance via la procédure exceptionnelle.

Afin d’établir un constat scientifique objectif à l’échelle de tout le département et de disposer de documents de référence permettant une information préventive, le Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement Durable et de la Mer (MEEDDM) a souhaité réaliser une carte de l’aléa retrait-gonflement dans le but de définir les zones les plus exposées au phénomène. Cette étude a été confiée au BRGM qui, dans le cadre de sa mission de service public sur les risques naturels, a élaboré une méthodologie de cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles à l’échelle départementale.

Consultez le site du BRGM dédié au retrait gonflement des argiles(rapport final par département et cartographie de l'aléa par commune en visualisation et téléchargement)